Définition et mécanisme anatomique
C’est un syndrome de surmenage osseux lié aux microtraumatismes répétés causés par la pratique sportive, siégeant le plus souvent le long du tibia sur sa partie interne, au niveau de la « crête tibiale ».
C’est un syndrome de surmenage osseux lié aux microtraumatismes répétés causés par la pratique sportive, siégeant le plus souvent le long du tibia sur sa partie interne, au niveau de la « crête tibiale ».
Le périoste (qui signifie « autour de l’os ») est une membrane qui recouvre l’os et sur laquelle s’attachent plusieurs muscles de la jambe :
Cette membrane est divisée en 2 couches, l’une est profonde et l’autre superficielle.
Lors de la foulée, 2 phénomènes vont être en cause :
Il s’agit essentiellement d’une douleur ressentie lors de la pratique sportive, sur la face interne d’un ou des deux tibias, sur une longueur de 3 à 10 cm en général, et plutôt sur le 1/3 inférieur.
Caractéristiques habituelles de cette douleur :
Si vous présentez tous ces symptômes, vous souffrez certainement d’une périostite tibiale. Mais il faut consulter votre médecin pour en avoir la certitude, car d’autres diagnostics sont possibles devant des douleurs de la jambe.
Il est capital d’y penser et surtout de l’éliminer, car les symptômes peuvent être similaires. Toutefois, certaines caractéristiques vont plutôt nous faire penser à une fracture de fatigue :
L’examen clinique par le médecin et les examens complémentaires permettront de faire le diagnostic en cas de doute. ( cf chapitre « examens complémentaires » ci-après)
Si la fracture est avérée, le traitement consistera uniquement en un repos sportif, d’une durée de 3 mois en général.
Il s’agit d’une compression des muscles à l’effort, liée à un défaut d’extensibilité de l’ »aponévrose », sorte de « film cellophane » qui recouvre les muscles.
Lors de l’effort, les muscles se gorgent de sang et gonflent. Si l’aponévrose ne suit pas, la pression monte, le muscle est comprimé, mais aussi les vaisseaux et les nerfs qui l’accompagnent. Il en résulte une douleur vive, avec une sensation de compression, qui oblige le sportif à stopper son activité.
Toutefois, les caractéristiques sont assez différentes de la périoste :
Si le médecin suspecte un syndrome de loge, il vous prescrira un test spécifique, en milieu hospitalier, (dans les services de médecine du sport): « un enregistrement des pressions intramusculaires ».
Le principe est d’enregistrer la pression dans le muscle au repos, puis à l’effort.
L’augmentation anormale de cette pression confirme le diagnostic, et le SEUL traitement efficace sera chirurgical : une ouverture des aponévroses, qui permettra la guérison et la reprise du sport, environ 4 mois après l’intervention.
À l’effort, les veines ne jouent pas toujours suffisamment leur rôle de remontée sanguine vers le cœur, le sang a donc tendance à stagner un peu dans les mollets, ce qui peut occasionner des douleurs.
La localisation est souvent plus en arrière, dans les mollets, et la douleur est assez irrégulière, en fonction des jours, de l’heure, de la durée.
Elle peut parfois « imiter » une douleur musculaire, de type contracture.
Il est donc assez rare de la confondre avec une périostite, mais quand la douleur siège assez près de l’os, on peut parfois s’y tromper.
Le port de manchons ou de chaussettes de contention d’effort est souvent la solution pour ne plus en souffrir. De même, les chaussettes de récupération post effort, ainsi qu’une bonne hydratation avant, pendant et après l’effort constituent un bon moyen de lutter contre ces troubles veineux.
Le diagnostic est avant tout « clinique » : votre médecin du sport (voire vous-même grâce aux infos fournies ici 😉 ) saura confirmer une périostite en vous interrogeant et en vous examinant.
Les examens complémentaires seront prescrits seulement si l’on suspecte plutôt une fracture de fatigue.
Seules seront utiles :
La radio est inutile, la prise de sang également.
Pour soigner une périostite, il faudra à la fois traiter l’inflammation mais aussi faire en sorte qu’elle ne récidive pas à la reprise sportive.
Voici pour moi le meilleur traitement :
Une périostite trainante et négligée par le sportif peut avoir une conséquence beaucoup plus fâcheuse : la fracture de fatigue !
Encore très prescrits par beaucoup de médecins, les gels et pommades anti-inflammatoires ainsi que les anti-inflammatoires en comprimés sont pourtant totalement inefficaces donc inutiles !!
Par un chaussage adapté (il faut parfois essayer plusieurs marques et modèles avant de trouver ce qui nous convient vraiment), et demander une semelle de type « universelle » ++, quel que soit son type de foulée, pronatrice ou supinatrice.
Changer de chaussures de running ou de trail après 900 km d’utilisation.
Tenter de modifier sa foulée en la rendant plus « aérienne » ( avant pied plus que talon au sol) mais très compliqué à accomplir sans se blesser ailleurs (mollet et tendon d’achille notamment) quand on a une foulée déjà « installée » depuis de nombreuses années.
Varier les terrains (préférer le chemin au bitume++)
« Éviter » la piste : si vous êtes coureur « hors stade », effectuez de préférence vos séances de fractionné sur des terrains souples, de type herbe synthétique ou stabilisé.
« s’adapter » à la piste : si vous êtes athlète sur piste, tâchez de changer de sens de rotation régulièrement, afin de faire varier l’inclinaison du corps et des tibias et prévenir la sur-sollicitation du même côté.
La périostite tibiale :