(Meso : milieu, Thérapie : traitement) 

Mésothérapie = « soigner par le milieu de la peau », le derme .

 

Docteur Brice Bellemans - Mésotherapie- La Chapelle sur ErdreLa mésothérapie a été inventée dans les années 1950 par un médecin français, le docteur Pistor, qui exerçait la médecine générale dans la campagne Normande.

Après de nombreuses années de recherche, cette technique a acquis ses lettres de noblesse dans les années 2000 avec tout d’abord  la reconnaissance par le Conseil de l’Ordre des Médecins puis  la création du tout premier Diplôme Inter-universitaire de mésothérapie à la faculté de la Salpêtrière à Paris.

La mésothérapie consiste à injecter dans la peau, à faible profondeur et en petite quantité , un mélange de produits médicamenteux. le mode d »action est double : d’une part l’action thérapeutique du mélange injecté, d’autre part  l’effet de la piqûre qui stimule les voies de la douleur sur la région traitée.
Notre devise : « injecter peu, rarement, et au bon endroit ».

Un mélange qui :

  • Est en général composé de trois produits au maximum
  • N’est pas toujours le même
  • Doit être adapté en fonction du problème à soigner (par exemple, on ne va pas mettre la même chose dans la seringue  si l’on veut soigner une tendinite, une contracture musculaire, ou une douleur d’arthrose)
  • Est choisi par le mesothérapeute après avoir examiné le patient (par exemple, pour un problème de dos, on fera souvent un mélange qui contient à la fois un anti-inflammatoire et un décontractant musculaire.
  • Est ensuite injecté à l’aide d’un pistolet injecteur électronique ou directement avec la seringue à la main.

La profondeur sera au maximum de 4 mm pour les points profonds et de 2 mm pour les points superficiels. Cette technique consistant à injecter à la fois en « profondeur » et en « superficie » est nommée « technique mixte », la plus efficace . La mésothérapie n’a son champ d’action que dans la peau et ne va pas au-delà contrairement aux infiltrations.

Des anti-inflammatoires, vasodilatateurs, décontracturants musculaires, anesthésiques locaux, produits drainants, veinotoniques, magnésium, défibrosants, cicatrisants, vitamines, dérivées de collagène, medicaments homéopathiques injectables comme l’arnica, etc.

En règle générale, trois séances de mésothérapie sont souvent nécessaires et parfois suffisantes. Il faut les espacer de 8 à 10 jours, voire 15 jours.
Après les trois séances initiales, Il nous arrive de faire une ou deux séances supplémentaires si le problème n’est pas complètement résolu.

Tout dépend de ce que l’on va soigner. Par exemple, pour soigner les tendinites, certaines névralgies ou inflammations, la mésothérapie est une excellente technique associée à d’autres comme la kinésithérapie. À la fin du traitement, les patients sont guéris.

En revanche, l’usage de la mésothérapie est un excellent moyen de soulager les douleurs d’arthrose mais ne permet évidemment pas de guérir cette arthrose. Il faudra donc réitérer les séances régulièrement, en genéral deux ou trois par an pour soulager durablement.

Les tendinites :

  • Cheville et pied : tendon d’Achille, aponévrosite plantaire, tibial postérieur, fibulaires (peroniers)
  • Genou : tendon rotulien, syndrome de l’essuie-glace, tendinite de la patte d’oie
  • Bassin et cuisse : tendinite ou bursite du moyen fessier, du Tenseur du fascia lata,  des ischio jambiers.
  • Poignet : tendinite de De Quervain ou autre
  • Coude : epicondylite et epitrochleite
  • Épaule : tendinite non calcifiante
  • Dos : lombaires, dorsales, cervicales, sciatiques, cruralgies
  • Certaines pathologies spécifiques au sport :
    • La périostite tibiale
    • La pubalgie
    • Entorses (récentes ou séquelles)
  • Les douleurs d’arthrose : Genou, cheville, hallux valgus, épaules, poignée, pouce, …
  • Autres indications :
    • Le syndrome du canal carpien (au stade de début)
    • L’algodystrophie (pour soulager la douleur)
    • La capsulite d’épaule
    • Les douleurs après chirurgie, …

 

Il faut vraiment les différencier !!!

  1. On n’utilise jamais de cortisone dans le mélange, c’est strictement interdit en mésothérapie (les infiltrations sont quasiment toujours faites avec de la cortisone).
  2. La profondeur n’est pas du tout la même puisque que nous utilisons uniquement la peau comme champ d’action (1 à 4 mm). Les infiltrations sont faites à l’intérieur de l’articulation (3 à 5 cm) et présentent donc un risque infectieux plus important.
  3. Il n’y a aucune limite dans le nombre de séances en mésothérapie alors que l’on considère qu’il ne faut pas faire plus de trois infiltrations par an et par patient.
  4. Les infiltrations, puisqu’elles ne sont faites qu’au moyen de cortisone, ne vont soigner qu’une chose : l’inflammation. La mésothérapie, grâce aux mélanges dont nous avons parlé plus haut, va permettre, d’une part, d’agir sur l’inflammation et d’autre part sur d’autres éléments comme la contracture musculaire, la fibrose ou la cicatrisation.

 

Deux différences essentielles :

  1. L’acupuncture n’utilise que l’aiguille et donc aucun produit injectable.
  2. Par la mésothérapie, on va piquer directement là où se trouve le mal, ce qui n’est pas forcément le cas en acupuncture où le praticien va placer ses aiguilles en fonction des méridiens de médecine chinoise.

 En fonction de la zone traitée, il peut exister une douleur au moment de l’injection, mais cette douleur est largement supportable. Pour résumer, on dira que c’est un peu désagréable mais pas douloureux.

Non. Personnellement, j’utilise une double désinfection avec un produit adapté, des gants à usage unique, une blouse et un pistolet injecteur soigneusement nettoyé avec des lingettes antiseptiques. En observant ces règles d’hygiène élémentaires nous n’avons aucun problème avec la mésothérapie.

Quasiment pas. Tout juste quelques hématomes sur certains points d’injection, et parfois quelques nausées ou un peu de fatigue après la séance quand on utilise certains types de produits.
Dans leur très grande majorité, les patients ne ressentent absolument aucun effet indésirable, les produits injectés ne passant ni par le foie, ni par l’estomac contrairement aux médicaments pris par voir orale.

Dans les 24 heures qui suivent, on évite les baignades en piscine, en mer, les saunas et hammams afin d’éviter tout risque d’infection.
Toute activité sportive nécessitera au minimum 24 heures de repos après la séance.
À part cela, il n’y a aucune contrainte, on peut par exemple sans problème conduire sa voiture, moto ou scooter après une séance.

  • Les enfants de moins de 10 ans.
  • La femme enceinte.
  • La femme qui allaite.

Seul un médecin a le droit d’exercer la mésothérapie, et qui plus est, ce médecin doit être titulaire du diplôme interuniversitaire de mésothérapie.
C’est assez simple, en recherchant dans les Pages Jaunes, rubrique mésothérapie, seuls les médecins diplômés seront nommés.

Non, la mésothérapie n’est pas prise en charge par la sécurité sociale. En revanche, de plus en plus de mutuelles, moyennant un reçu d’honoraires que l’on fournit après chaque séance, permettent un remboursement partiel ou total d’un traitement par mésothérapie.

Pour ma part, la séance est facturée 50 €.